L’IA en entreprise : quels sont les dangers et les opportunités ? Comment le coaching accompagne cette évolution ?

Par Caroline Pinguet Directrice associée Coaching Ways France et Coaching Ways France Executive

A l’heure où l’IA est en pleine expansion, posons-nous la question de ses opportunités pour l’entreprise, les équipes et de comment allons-nous accompagner cette évolution sur un plan managérial et sociétale.

Avant de nous intéresser à la place qu’occupe l’IA en entreprise et la valeur apportée par le coaching dans cette transformation, partons de la signification de ce sigle. Tout d’abord, IA est l’acronyme d’intelligence artificielle. Le LAROUSSE propose 4 définitions de l’intelligence, allant de l’ensemble des fonctions mentales ayant pour objet la connaissance conceptuelle et rationnelle (la pensée), à l’aptitude d’un être humain à s’adapter à une situation, en passant par l’expertise de quelqu’un dans un domaine donné.

Par ailleurs Howard Earl Gardner, américain (né le 11 juillet 1943), psychologue du développement, professeur de recherche en cognition et éducation à l’Université d’Havard (Wikipédia), décrit dans son livre « Les intelligences multiples » Edition Retz, Petit Forum, 7 formes d’intelligence :

1. Visuo-spatial
2. Linguistico-verbal
3. Logico-mathématique
4. Corps-kinesthésique
5. Musical
6. Interpersonnel
7. Intrapersonnel
8. Naturaliste

La visio-spacial est une des formes d’intelligence qui nous permet d’avoir le sens de l’orientation, de visualiser des trajectoires, de construire en 3D, de réaliser des plans, de peindre, dessiner, sculpter etc. La seconde est notre capacité à utiliser le langage et être à l’aise avec les mots, les langues, alors que la troisième nous permet d’avoir un raisonnement logique et à résoudre des problèmes mathématiques. L’intelligence kinesthésique, nous amène à apprivoiser notre dimension corporelle, la ressentir, être à l’aise avec elle, la développer voire exceller en un sport. L’intelligence musicale nous connecte aux sons, rythmes, mélodies, elle est très développée chez certains, qui ont l’oreille musicale voire l’oreille absolue. Elle nous confère une capacité à retenir une information orale et non visuelle. Les intelligences intra et inter personnelles nous amènent à une meilleure gestion de nos émotions, plus d’introspection et de compréhension de qui nous sommes et aussi une meilleure compréhension des autres. Elles nous permettent de nous sentir confiant et à l’aise socialement, empathique, curieux de l’autre. Enfin l’intelligence naturaliste nous permet d’être sensible au vivant et au monde qui nous entoure.

Nous avons tous ces types d’intelligence en nous, à des degrés plus ou moins développés et qui diffèrent à la fois de nos aptitudes personnelles, de notre environnement, de notre éducation etc. Cependant tout au long de nos études et notre vie professionnelle, nous avons essentiellement été stimulés, à travers l’intelligence logico-mathématique et linguistico-verbal, qui restent les plus développés dans les pays européens et dans le monde du travail. Nous nous sommes plus ou moins adaptés ou sur adaptés et par nos diverses expériences, notre environnement social et nos activités, nous avons aussi développé nos autres formes d’intelligence.

Comment une intelligence dite artificielle pourrait à elle seule prendre en compte toutes ces subtilités reliées à l’intelligence ?

Tout d’abord et compte tenu des définitions précédentes, force est de constater que le termes choisi « intelligence » ne parait pas adapté à ce qu’est réellement l’intelligence artificielle dite IA.

Elle est avant tout un ensemble de technologies, qui permettent à des microprocesseurs d’effectuer des tâches, telle que de l’analyse de données, la compréhension et la traduction de langage écrit ou parlé, la capacité à visualiser, à faire des recommandations, etc. L’IA n’est pas générative de nouvelles idées, au sens où elle ne peut pas aller au-delà des bases de données auxquelles elle a accès. Elle n’est pas capable non plus de ressentir les interactions humaines par des émotions, des sensations, des sentiments.

De ce fait d’un point de vue purement linguistiques le terme d’IA est erroné et peut nous induire en erreur quant à la capacité de celle-ci à remplacer l’être humain à travers tous les types d’intelligence dont il est doté.

Or l’enjeu est de taille car nous sommes noyés par l’information et pouvons voir à travers l’IA des opportunités économiques et des facilités, qui sont réelles à condition en même temps d’en envisager les limites et les dangers. En tant que professionnel, nous pouvons à juste titre nous sentir dépasser par l’IA et nous interroger sur la compétitivité future de nos entreprises et sur notre capacité à nous adapter, sur un plan humain, à un tel changement.

Tout d’abord il est nécessaire de rappeler que l’IA n’existe qu’à travers une machine, un ordinateur. Elle excelle dans sa capacité à analyser un grand nombre de données, ce qui peut impliquer des problèmes éthiques, de confidentialité, de droits d’auteur, de cyber sécurité.

Il sera alors bon de sensibiliser les jeunes et les salariés sur l’intérêt de garder leur libre arbitre, leur capacité à réfléchir, penser, ressentir. En effet seul l’être humain est doté des 7 formes d’intelligence décrites ci-dessus, l’IA ne filtrera jamais une information à travers ses émotions et ses ressentis.

L’usage de l’IA en entreprise nécessite donc une prise de hauteur et une capacité à l’envisager sous un angle plus global et à plus long terme. En effet elle peut être un gain de temps à un instant T et en même temps créer d’autres problèmes qui apparaîtront en différé. Nous savons qu’elle est énergivore et qu’elle nécessite la construction de data center gigantesque, ce qui est à l’opposé des enjeux écologiques actuels.

L’IA en entreprise est très efficace dans certains domaines et pour certaines tâches, elle peut avoir une grande valeur ajoutée et économiquement être très rentable. A ce niveau se pose déjà la question des suppressions d’emploi et changements de process dans les entreprises. Comment allons-nous accompagner les salariés dans un contexte anxiogène où leur travail est remis en question ? Dans ce cadre il est nécessaire là encore de communiquer sur la façon dont le monde du travail peut évoluer et quels seront les emplois émergents.

Enfin, interrogeons-nous sur notre pouvoir créateur et artistique ? Comment va évoluer notre capacité à nous émerveiller si toutes les images, les tableaux, les musiques, les œuvres d’art du futur sont générés par une IA ? L’art de tout temps nous a permis de nous évader, de laisser libre cours à notre imaginaire. Van Gogh disait “Je rêve ma peinture et je peins mon rêve”. Vu sous cet angle, l’émergence de l’IA nous invite à défendre notre liberté d’expression, à nous centrer sur notre humanité, nos capacités naturelles à ressentir, rêver, vibrer, être proche de la nature…

Les enjeux sociétaux et environnementaux reliés à l’essor de l’IA en entreprisesont de taille et vont nous demander de les aborder avec un regard critique, constructif et éthique tout en nous stimulant nous-mêmes dans le développement de tous nos types d’intelligence.

En tant que Coach professionnel nous sommes bien placés pour savoir que la clé de la réussite réside dans notre capacité à ressentir, nous émerveiller et créer. L’objectif de demain sera pour nous tous de garder cela en tête et ne pas laisser l’IA, réfléchir et faire à notre place.

L’accompagnement avec le coaching permet à un individu de se poser les bonnes questions, quant à ses besoins, ses valeurs, ses capacités et ses envies vers un objectif concret qui a du sens pour lui. Il permet à une organisation de se questionner sur sa raison d’être, son éthique, sa création de la valeur, en donnant du sens à son action et en lien avec les équipes.

Le métier de Coach professionnel est, depuis 1995, encadré par les directives et les exigences de l’ICF1 (International Coaching Federation). Il s’appuie sur un référentiel de compétences classées en 4 blocs :

• Poser les fondations
• Communiquer efficacement
• Co-créer la relation
• Cultiver l’apprentissage et la croissance

Il nécessite des compétences et des aptitudes personnelles que l’IA n’a pas et qui reposent entre autres sur la capacité de l’Homme à ressentir les subtilités de notre environnement à travers nos sens.

En effet, les personnes qui s’orientent vers ce métier sont en quête d’introspection et d’harmonie, elles apprécient de se mettent au service d’une cause qu’elles soutiennent. Elles ont une intelligence interpersonnelle et intrapersonnelle développées. Se former au métier de coach professionnel va accentuer leurs capacités naturelles d’écoute, d’empathie et de curiosité. Par leur intelligence kinesthésique elles sont très sensibles au langage corporel, aux sensations et sont aussi à l’aise avec leurs émotions.

Elles repèrent à travers les mots et les attitudes de leurs clients, les formes d’intelligence les plus développées chez lui/elle et les invitent à en être plus conscients et à les utiliser davantage.

Si vous recherchez des coachs pour accompagner vos équipes alors Coaching Ways France Executive peut être votre partenaire pour soutenir vos salariés individuellement et collectivement, leur permettent de s’ouvrir à de nouvelles opportunités et trouver des leviers d’action et de création, en se centrant sur leurs capacités et leurs ressources.

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Si vous-même vous vous sentez l’âme d’un coach professionnel alors vous trouverez chez Coaching Ways France Executive des professionnels du coaching, mentors et formateurs qui vous accompagneront tout au long de notre formation « Les Clés du coaching » accréditée RNCP niveau 6 et Level 2 chez ICF et qui vous permettra d’accéder aux certifications ACC et PCC 2 d’ICF.

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1 International Coachs Federation : https://www.coachfederation.fr/deontologie-referentiels/referentiel-de-competences-reactualise-applicable-courant-2021/

2 ACC Associated Coach Certified ; PCC Professionnal Coach Certified ; MCC